Bien choisir ses running

Les chaussures ? L’outil indispensable du coureur ! Certes vos running ne courront jamais à votre place, mais bien ou mal chaussé, vos performances peuvent être radicalement différentes. Or, il n’y a pas une et une seule paire de chaussures idéale, il y a – parmi la quantité de chaussures proposées par les marques – une paire qui convient à chaque coureur. Le point avec Jean-Michel Samper, podologue. 

Chez Runner’s World, on sait depuis longtemps le soin que les coureurs apportent au choix de leurs chaussures. C’est pourquoi nous vous proposons régulièrement des tests poussés sur les modèles de running. Tests qui allient les avis subjectifs des utilisateurs à l’objectivité des tests mécaniques. Pendant les tests mécaniques, les chaussures sont pliées, frappées, poussées et mises à rude épreuve dans des conditions extrêmes. Ces tests permettent d’avoir un point de vue objectif concernant les chaussures.

Le test des chocs

Les matériaux utilisés pour le renfort des chaussures doivent être à la fois assez fermes pour amortir les chocs des talons et assez souples pour permettre les libres mouvements du pied. On utilise une machine appelée « testeur de chocs » afin de mesurer le taux de souplesse et de rigidité de chaque chaussure sous les pieds. Pour cela, on abaisse un disque d’environ 8,5 kg – le poids moyen de la partie inférieure d’une jambe – sur le talon d’une chaussure, sur une surface d’environ 5 cm. Le laboratoire enregistre ainsi la violence du choc et le taux de compression du talon. En règle générale, les coureurs de faible corpulence se sentent mieux avec des chaussures plus souples, puisqu’en raison de leur faible poids, le problème de compression du talon est réduit. À l’inverse, les coureurs de corpulence plus importante ont besoin de chaussures plus rigides pour se prémunir des chocs.

Le test de souplesse

La souplesse est un excellent indicateur de la facilité qu’aura l’orteil à se positionner durant le passage talon-plante dans le déroulement du pied au sol. Nous mesurons cette flexibilité en attachant l’avant de la chaussure qui sera plié à 45° – position naturelle du pied durant la course – par une machine et ce, 60 fois en 20 secondes. La force que demande cette torsion indique le degré de rigidité ou de souplesse de la chaussure. Les résultats de ce test de souplesse reflètent l’aptitude d’une chaussure à permettre le rebond de l’avant du pied. Les coureurs plus lourds ont généralement besoin de chaussures plus rigides, qui apportent une bonne stabilité et un meilleur contrôle des mouvements du pied.

Bien choisir ses running

Quel est le profil de votre pied ? Découvrez-le grâce au test du pied mouillé.

Connaître la nature de votre pied vous permettra de savoir exactement quel type de chaussure vous convient. On compte trois formes de pied, basées sur le critère de la cambrure de la voûte plantaire. Déterminez la catégorie à laquelle vous appartenez grâce au test du pied mouillé.

1/ Versez un peu d’eau au fond d’un récipient peu profond.

2/ Mouillez le dessous de votre pied.

3/ Posez le pied sur une feuille de papier ou un sac en papier.

4/ Retirez votre pied et comparez la forme obtenue avec celles que nous proposons. Bien entendu, il existe des variantes.

Cambrure faible

Si vous pouvez voir la quasi-totalité de votre pied, alors vous avez une faible cambrure et êtes probablement un « pronateur ». Juste après le cou-de-pied, votre voûte plantaire s’affaisse, ce qui augmente le risque de blessures. Dans ce cas, choisissez des chaussures plutôt rigides et qui offrent une bonne stabilité afin de réduire ce phénomène de pronation (très courant chez les coureurs de forte corpulence ou blessés aux genoux).

Cambrure moyenne

Si vous pouvez observer la moitié de votre voûte plantaire, alors vous appartenez à la catégorie la plus commune de pronateurs. Contrairement à une idée fausse, la pronation est une bonne chose puisqu’elle permet d’absorber le choc au moment où la voûte s’affaisse et où la cheville roule à l’intérieur. Vous pouvez alors choisir à peu près n’importe quel type de chaussures mais l’idéal est d’opter pour celles qui offrent une relative stabilité afin de soutenir la voûte. En général, les coureurs de faible corpulence préfèrent les chaussures neutres, sans ajouts et légères pour une meilleure sensation.

Cambrure forte

Si vous ne voyez que votre talon et la plante de votre pied, alors vous avez une forte cambrure et appartenez ainsi à la catégorie la plus rare. Cela signifie que vous êtes plutôt « supinateur », et le risque est que votre voûte plantaire ne puisse pas s’affaisser assez pour absorber les chocs de votre corps. Vous avez alors besoin d’une chaussure souple qui encourage la pronation.

Quoi qu’il en soit, le meilleur moyen de savoir quel est votre type de pied, et donc la chaussure qui s’y rapporte, est de faire un bilan dynamique chez un podologue du sport.